Marais Poitevin

Après le repas, petit balade digestive dans le village d'Arçais, commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine. 

Petite Cité de Caractère

Le village maraîchin, comptant 650 habitants, peut s’enorgueillir d’être, depuis 2013, reconnu Petite Cité de Caractère.

Il rejoint ainsi pour une durée de cinq ans les sept autres communes deux-sévriennes qui ont reçu cette homologation.

Cette distinction récompense les villes de moins de 5000 habitants possédant un remarquable bâti historique, rural et urbain. Arçais se donne à présent pour ambition de sauvegarder, restaurer, entretenir son patrimoine, de le mettre en valeur, l’animer et le promouvoir auprès des résidents et des visiteurs. Cette aspiration se traduit par exemple par l’enfouissement du réseau électrique et téléphonique.

L'église Saint-Cyr 

Bâti au sud de l'actuelle commune, au lieu-dit de la Butte de la Vieille Eglise, le premier sanctuaire, isolé

(pas de trace d'habitations proches), nommé la Grande Eglise, est sans doute détruit pendant les guerres de Religion.

L'édifice religieux était maçonné jusqu'à 1,20 m. de haut, puis le reste de l'élévation était en bois.

Il était entouré d'une nécropole mérovingienne utilisée jusqu'au XVème-XVIème siècle (mise au jour de sarcophages).

En 1620, René Goulard, seigneur d'Arçais, fait don de l’emplacement sur lequel est élevé une nouvelle église, au sommet du point le plus haut du village (5 m.).

Elle est bénie en 1626 par Jean Marcoux, prêtre de Saint-Hilaire-la-Palud. En 1653, Georges Goulard, chevalier et seigneur d’Arsay, signe la reconnaissance du don fait par son père.

La paroisse relève du diocèse de Saintes jusqu'avant la Révolution, mais le curé est nommé par le

chapitre Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, seigneur de la terre d’Arçais du XIIIème au XVème siècle.

De 1855 à 1862, l'église paroissiale est reconstruite dans l'autre sens (retournement) dans le style néogothique.

Plus tard, l'ancien cimetière est transformé en place publique par l'apport d'un mètre de remblai.

L’église Saint-Georges

L’édifice est bâti en 1882 grâce à la vente d'une partie du marais communal et avec les pierres de l’ancienne église prieurale qui était située au lieu-dit Le Prieuré (conservation du tabernacle en bois polychrome du XVIIème siècle et de la cloche de 1781). Son clocher de 32 mètres de haut, foudroyé le 24 décembre 1945, est restauré en 1948, puis à nouveau touché

par la tempête de 1999.

Insolite : un treuil à manivelle dont la chaîne était jadis tendue jusqu'à la 2ème baie du clocher pour faire sécher les tuyaux en cuir des sapeurs-pompiers, sans les tordre.

 Le lavoir de la Panification, restauré en 1993 dans le cadre des Grands Travaux du Marais Poitevin,

est alimenté par une source et constitué d’un bassin à ciel ouvert de forme polygonale pour s’adapter à la configuration du site, d’un trottoir des lavandières abrité par un toit en appentis (ferme et chevrons en peuplier, couverture de roseaux et tuiles canal dites tiges de botte).

Son nom est dû à une ancienne coopérative laitière implantée à proximité (utilisation du lait en panification en remplacement

de l’eau, apportant ainsi plus de richesse aux produits, colore la croûte tout en la rendant fondante, participe au moelleux de la mie et active la fermentation grâce aux sucres qu'il contient). 

Le lavoir de la Grande Fontaine, aménagé dans le village, dans la rue éponyme, est alimenté par une source avec

fontaine à bras et implanté le long de la route.

Son bassin à ciel ouvert est quadrangulaire et a un pan coupé pour s’adapter à la parcelle et à la route.

Grand Port du Vanneau-Irleau

Situé sur la conche de la Belette, le port communal du Vanneau, restauré dans le cadre des Grands Travaux du Marais poitevin, était jadis destiné aux agriculteurs du haut village et de la plaine pour assurer l’exploitation de

leurs parcelles de marais et de communiquer avec la vallée de la Sèvre Niortaise.

Il était interdit d’entreposer ses récoltes plus de 24h sur le quai afin de ne pas gêner le va-et-vient

des barques et des charrettes chargées de foin, bois ou bétail.

Le Grand Port est bordé de saules dont les rameaux servaient autrefois à la confection de nasses à anguilles.

L’église Saint-Eutrope du XIXème siècle.

Au retour petit arrêt Au Ptit creux d'Arçais, Pizzeria - Sandwicherie à emporter.

Accueil super, gérant très sympathique. Nous avons pris la formule classique à 8€ (sandwich+chips+boisson+dessert) avec une barquette de frites pour ce midi et avons passé commande pour des pizzas pour ce soir.

Très très bon, je vous le recommande.

L'après-midi nous partons en balade à pied le long du canal.

Mon homme en profite pour pêcher : Petits Black-bass et petites Perches se font attraper, mais vite remis à l'eau.

Le Grand Port d'Arçais est, du Moyen Age au début du XXème siècle, un des principaux lieux d’échange entre la plaine et la vallée de la Sèvre Niortaise.

Sa cale pavée est aménagée dans le coude d’une conche et les deux grues en bois rappellent que jadis les troncs de peupliers, acheminés par voie d’eau, étaient hissés sur la berge.

Le long du chemin de halage de la Garenne d’anciennes fermes à double accès donnant à la fois sur la rue et le bief Minet (canal de dérivation). Village typique de l’habitat maraîchin, Arçais, labellisé Villes et Villages Fleuris (une fleur), est un point de départ idéal pour découvrir le marais mouillé à pied, en barque ou à vélo.

Le Bateau à chaîne

Deux longues chaînes relient la barque à chacune des berges.

Il sagit d'une barque en ciment des années 1930, moulée sur une armature métallique.

Elle est très résistante et ne nécessite guère d'entretien, mais elle est beaucoup plus lourde à manier

que la barque traditionnelle en bois ou désormais en fibre synthétique, il faut tirer ferme sur la chaîne.

Dans ce pays de chemins d'eau la barque a longtemps été l'unique moyen de déplacement, pour passer d'un halage à l'autre et rejoindre le village à pied, les habitants des fermes isolées de la région rive droite empruntaient donc régulièrement ce bateau à chaîne.

C'était jadis le cas des enfants venant à l'école communale d'Arçais.

Après tout ça, petite soirée tranquille, Pizza (très bonnes) que nous avions réservée ce midi, et jeu de société.

Embarcadères des Conches à Damvix

Dans cette ancienne péninsule du golfe des Pictons, le long de la Sèvre Niortaise, parcourez les canaux et conches du Marais Poitevin avec ou sans guide, en barque traditionnelle.

Eglise Saint-Guy (de Damvix)

Écluse de Maillé

Sur le port, les écluses en bois, qui fonctionnent toujours à la manivelle, ravissent les promeneurs en barque,

et les spectateurs toujours surpris du fonctionnement totalement manuel de ces écluses, parmi les plus petites de France…

L'église Notre Dame de l'Assomption du XVe siècle. - Maillé

Le Tour de France étant passé par ici il y a quelques jours, des décorations sont encore présentes un peu partout.

L'aqueduc de Maillé

Juste à l'extérieur du petit village de Maillé, où le canal de l'Autise Jeune franchit le canal de Vix est l'un des trésors du marais,

de l'aqueduc de Maillé

Construction d'un pont-aqueduc (aussi connu comme un pont-canal) est une preuve de grandes compétences techniques, qui autorise le recours deux cours d'eau à traverser de l'autre, isolées par un tunnel immergé.

Juste avant d'arriver à l'abbaye de Maillezais, catastrophe, crevaison.

La galère, et bien sûr nous n'avons rien pour réparer (erreur de débutant)

Donc retour très très difficile avec la roue arrière à plat (le vélo de mon mari).

L'abbaye de Maillezais

Ruines dans le Marais Poitevin 

Un peu d'histoire

L'abbaye se situe à la sortie du village, en lisière du Marais Poitevin, dans le sud de la Vendée.

Les premières traces du site voisin de Pierre-le-Vieux remontent à la fin du Xème siècle.

Une abbaye aurait été construite sur ordre d'Emma, épouse de Guillaume Fier-à-Bras (fils du duc d'Aquitaine). 

L'Abbaye de Maillezais, le plus grand site historique du Marais Poitevin

Partez à la découverte du plus grand site du Marais Poitevin

et des bâtisseurs de cathédrales, au cœur de vestiges exceptionnels !

Puissante forteresse, abbaye romane puis cathédrale gothique, Maillezais a brillé pendant des siècles sur les plans religieux, économique et artistique.

Surplombant les canaux creusés par les moines pour assécher le golfe des Pictons, Maillezais s'élève sur une île qui domine le Marais Poitevin, un milieu naturel splendide et unique en France. 

L'église Saint-Nicolas,  monument datant de l'an 1140.

Il fut classé monument historique dès 1840.

Raison de plus pour admirer l'architecture de la façade principale.

De retour dans "Baloo" vers 15h45, que ça à été dur.

Ça nous apprendra à ne plus partir sans l'équipement adéquat.

Une bonne douche, un goûter, on fait les services et prend la route de la maison.